LEGENDES...
Scénario de Michel
Monteil
Dessin de Pascal Dufournet
Résumé
du premier épisode
La brillante civilisation
reptilienne n'est plus
Elle n'a jamais été
A sa place, s'érigent les premières citadelles
humaines, trois mille ans avant l'ère chrétienne
Ssraptil, haute sommité scientifique à sang
froid, a commis l'irréparable. Voulant créer
une nouvelle forme de vie intelligente, il remonte le Temps
jusqu'au Mésozoïque pour se livrer à
une expérience utilisant l'énergie cosmique.
Les choses tournent mal, une pluie de météorites
dévastatrices tombe sur terre et marque la fin de
l'ère des dinosaures dont le monde de Ssraptil est
directement issu. Le scientifique reptilien regagne son
époque d'origine pour découvrir qu'il a joué
à l'apprenti sorcier
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Pour la centième
fois, Ssraptil maudit ses jambes trop courtes, pas faites
pour la course. Derrière lui, pas si loin que cela,
se rue la meute vociférante de ces hideuses créatures
: Les hommes, comme ils se nomment eux-mêmes. Maudits
mammifères !
Essoufflé, Ssraptil gagne l'abri d'un sous bois
Ces humains ont l'air si primitifs que le feu les effrayera
peut-être, songe le scientifique qui, comme beaucoup
de scientifiques, considère ceux qui n'ont pas leur
degré de culture et de connaissance sont forcement
des arriérés, des primitifs ignorants et incultes.
Pourtant, cela marche et les poursuivants détalent
en désordre et s'enfuient en hurlant... Mais uniquement
parce que Ssraptil a involontairement mis le feu à
la forêt
Déjà qu'ils le prennent
pour un monstre avec ses écailles et sa gueule de
lézard, voilà qu'ils vont sans doute s'imaginer
qu'il crache le feu par la gueule !
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Réchappé
in extremis de l'incendie et réfugié dans
une caverne, le Scientifique reptilien met sa tranquillité
à profit pour reprendre ses études théoriques
sur le temps
Lui est-il vraiment impossible de réparer sa faute
?
S'il revenait au mésozoïque à l'époque
précise de son premier voyage, il se rencontrerait
lui-même
et ses deux "moi" se détruiraient
l'un l'autre, par implosion
Mais supposons que Ssraptil aille jusqu'à un point
temporel antérieur à celui de la catastrophe
provoquée par son expérience
qu'il y
laisse un message destiné à lui-même
Voyons
Voyons
s'il arrivait, mettons un siècle
avant sa "première" intrusion, il créerait
une nouvelle trame temporelle à partir de ce point.
Le temps se remettrait en marche à partir de ce point
! Dans cette nouvelle réalité, la catastrophe
n'aurait pas lieu, n'ayant aucune cause
La civilisation
reptilienne naîtrait et avec elle un savant nommé
Ssraptil
Celui-ci entreprendrait un voyage dans le
temps, reviendrait au mésozoïque, y découvrait
le message, renoncerait à son expérience,
ne provoquerait donc pas la catastrophe et reviendrait finalement
à son époque qui serait demeurée inchangée
!
En théorie, ça marche ! Evidement, cela "efface"
du même coup la fameuse expérience ! Sans même
savoir si elle a été une réussite ou
un échec, en dehors bien sur des conséquences
désastreuses que l'on sait
Or, Ssraptil VEUT savoir ! Après tout, que risque-t-il
? Il lui suffit de faire un petit tour quelques dizaines
d'années après la catastrophe, de juger des
résultats de son expérience, de revenir au
présent, puisque les lois de la temporalité
sont ainsi faites
Après, il retournerait dans le Temps, avant la catastrophe
et mettrait son plan en action, à la lettre
Oui, après !
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Ayant le contrôle
mental du Vortex, son énigmatique "machine à
voyager dans le temps", Ssraptil n'a nul besoin d'appareillage
scientifique pour le matérialiser.
Une fois encore, le Temps se rétracte sur lui-même
et revoilà le dernier descendant des dinosaures en
plein mésozoïque, un siècle après
la catastrophe qu'il à lui-même provoquée.
L'impénétrable halo de poussière qui
ceinturait le site et une bonne partie de la planète,
est retombé depuis quelques décennies. La
nature a repris ses droits. Tout a été bouleversé,
chamboulé
Pourtant Ssraptil n'a guère
de mal à repérer l'Incubateur, épargné
par le cataclysme. Cela le savant s'y attendait. Ce à
quoi il ne s'attendait pas, c'est de le découvrir
éventré par l'intérieur.
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